The Birth of a Nation: Nat Turner, la réponse de Nate Parker à D.W.Griffith

« The Birth of a Nation », écrit, réalisé et produit par Nate Parker, est un drame historique sur la vie de Nate Parker et l’insurrection qu’il a mené contre l’esclavage en Virginie (USA) à la moitié du XIXème siècle. Ce film sort ce mercredi 11 Janvier en France. Voici mes impressions.

Une ouverture sur un personnage important de l’Histoire

des Etats-Unis : Nat Turner

 « The Birth of a Nation » est un retour nécessaire et primordiale sur une figure trop peu connue de l’Histoire des États-Unis : Nat Turner.

Nathaniel Turner, dit Nat (2 Octobre 1800 – 11 Novembre 1831) était un esclave afro-américain qui, en 1831, mena une révolte armée, de presque 48 heures, contre les maîtres esclavagistes, dans le comté de Southampton (Virginie).

Son histoire, et celle de ses camarades, n’est pas enseignée dans les écoles américaines, ni dans les communautés noires.

Cependant, elle subsiste dans une petite partie de la population aux États-Unis, grâce aux « African Studies » et aux communautés universitaires et intellectuelles qui en découlent.

Et c’est pour palier à cette absence d’information et d’enseignement sur cette page de l’Histoire des Etats-Unis que Nate Parker s’est investi pendant huit ans pour nous livrer l’histoire de Nat Turner.

Ainsi, ce film nous met face au besoin cruel qu’il y a de raconter ces pages aussi difficiles qu’elles soient de l’Histoires plurielles des peuples Noirs d’où qu’ils viennent, et surtout de les transmettre dès le plus jeune âge.

C’est un film qui pour moi rentre dans le Devoir de Mémoire, autant pour ses sujets (esclavage, torture, violence, humanité, religion, etc.) et sa place dans l’Histoire de l’humanité, que par la réflexion et l’éclairage qu’il donne sur nos sociétés contemporaines.

« The Birth of a Nation » ne présente aucune concession sur l’Histoire, sur les personnages blancs et noirs, l’époque, la pratique de l’esclavage ou encore les violences, morts et souffrances qu’elle a engendrées, de part et d’autres.

Mais au-delà de la maîtrise narratologique du film, il faut souligner son esthétique travaillé, recherché et où chaque plan, chaque image a une nécessité et un rôle, et où la gratuité n’est pas de mise. Et surtout, des ponts sont faits entre la vie passée en Afrique et celle d’esclave dans la plantation américaine.

Autre fait remarquable dans ce film, c’est l’absence de manichéisme, un aspect qui mérite d’être abordé et mis en lumière.

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Un film sur l’esclavage qui exclue tout manichéisme 

Un de mes premiers constats face à « The Birth of a Nation » c’est la place qu’il a laissé à l’existence à part entière des esclaves dans la plantation.

Davantage, c’est une notion de communauté qui se dégage de ces scènes de vie où l’on voit ces esclaves vivrent leur deuxième vie, celle où le mariage, l’amour, la famille et parfois le bonheur ont leur place et peuvent fleurir.

Je trouve cette dépiction de la vie en esclavage des plus innovantes car elle est souvent trop peu illustrée, trop peu détaillée et surtout rarement sous un angle non-manichéen au cinéma.

Généralement, les hommes et femmes noirs sont mis en scène strictement comme des sauvages, des bêtes, des morceaux de viande, de marchandise, non équipée pour la réflexion ou le bon sens.

Par ailleurs, les maîtres esclavagistes n’échappent pas à ce traitement. Cela commence par la multiplicité des visages et formes d’esclavagistes : l’esclavagiste « juste » soit le maître de Nat (joué par Armie Hammer) : Samuel Turner. Il est vu constamment en dégoût des maltraitances faites aux esclaves, et en lutte avec ce système qui le place en supérieur de ses esclaves. Ainsi, il est en proie à l’alcoolisme et est souvent vu en train de s’y perdre. Pour autant, il ne peut se défaire de ce système et essaye tant bien que mal d’y survivre, en traitant ses esclaves, de son mieux : comme lorsqu’il utilise Nat et ses prêches pour obtenir une source d’argent supplémentaire, ou qu’il donne une de ses esclaves en pâture à un de ses invités, afin de maintenir sa propriété hors de la banqueroute et son nom éloigné de la disgrâce.

Puis, il y a l’homme d’église, prêcheur de bonnes paroles et en même temps homme d’affaire, expert en esclavage (joué par Mark Boone Junior, notamment connu pour son rôle dans « Sons of Anarchy ») : c’est lui qui a la bonne idée d’utiliser Nat Turner comme prêcheur de bonnes paroles auprès des esclaves de toutes les plantations de Southampton et de ses environs.

Il y aussi l’épouse du maître, Elizabeth Turner (jouée par Penelope Ann Miller), une femme pleine de compassion et de dévotion, mais dont certains préjugés sur les Noirs transparaissent à quelques occasions, avec notamment cette phrase marquante au début du film : « These books are for white folks. They’re full of things your kind wouldn’t understand. ». Cependant, elle défendra à plusieurs reprises Nat Turner.

Ensuite, il y a ceux que l’on appelle les « Paddy Rollers » ou « Slave Patrols », qui sont les bourreaux d’esclaves, administrateurs des corrections, pendaisons, dépeçages et viols d’esclaves, et qui ont d’ailleurs donné naissance à la fonction de policier.

Mais il y a aussi les esclavagistes tortionnaires (cf. les séquences où Nat va prêcher à des esclaves dans d’autres plantations et les scènes de torture dont il est témoin), mais qui pensent tout de même que la foi remettra leurs esclaves dans le « bon chemin », celui de l’obéissance et de la soumission totale, indisputée et indisputable.

Ainsi, le film illustre et contextualise la pratique esclavagiste. Et il met en lumière le conditionnement de ces maîtres dès leur plus jeune âge : il faut d’ailleurs souligner cette scène hallucinante avec les petites filles qui sautillent et jouent avec la corde. Ce conditionnement permet d’ailleurs à Nat Turner de grandir et de s’amuser enfant avec celui qui va devenir son maître.

Quant à la violence, elle est visible et pratiquée des deux côtés, bien qu’elle n’ait pas les mêmes racines et justifications. Dans sa démonstration, elle n’est ni gratuite, ni édulcorée.

D’ailleurs, au micro de l’émission de radio américaine « The Breakfast Club », Nate Parker revenait en Octobre 2016 sur la violence et sa place dans le film :

« I didn’t want to rely on the shock value There are a couple of scenes that are hard to watch, but for the most part, I mean, even just the scene with, one spoiler because it’s in the trailer, the scene with the little girl who comes out with the rope, skipping with the rope. The rope is around the little girl’s neck, but the crazy thing is she is skipping too and smiling. That’s 2016. A lot of us have a rope around our neck and we don’t even realize it. »

Mais il se trouve que cette violence ne s’est pas arrêtée aux frontières du film, elle a été déplacée dans la sphère publique, où la présence et l’utilisation du drapeau américain, dans le cadre du film et du traitement de l’esclavage, sont devenues problématiques pour certains Américains.

Et dans la suite de cette interview, Charlemagne, un des présentateurs de l’émission, lui demande la raison pour laquelle il y a eu une telle polémique sur sa photo avec le drapeau américain autour de son cou. Voici ce que Nate Parker a répondu :

« For the same reason they don’t teach us our history. You know what I am saying, like are we really to grasp and wrestle with White Supremacy in this country? Do we really want to? Or are we going to attack everyone that ever brings it up? That’s the question we have to ask? That hold the noose image was America has a strangle-hold on Black Men. I didn’t make that up! And like I said, and I have to say it publicly like dude, Fox releasing that, like they have been the best partner. They’ve been like: “We wanna help this film along in the way that you made this film. We don’t want to dictate.”. So when that art came up, they were like: “We have chosen our line, we will stand with you.”

The next thing you know, the art goes out and most people are like: “Oh my god” and other people are like “you are desecrating the flag”.

And I am like: do you know how many people have been… thousands of people have been lynched, castrated, with their genitalia stuffed in their mouth, one to protect White Privilege!

And let’s be clear, this film is not anti-White, it’s anti-Evil. Nat Turner said, and he said it very clearly in his visions, he said: we will cut the head from the serpent. If God is real, these people are evil, then we gotta do something about it. Black and White paramount doesn’t mean White hate!!

And there will be people, mark my word, when this film comes out: “Oh it’s propaganda!”.

It’s not propaganda!! That’s why the White people you see are not bad people. They are just in a situation where the system is crafted in such a way that it makes it very difficult to go against the everyday norms of life. »

Les esclavagistes, autant que les esclaves, justifient leurs actes de violences et d’horreur par la Bible.

Chacun se sent justifié par le Verbe.  Les uns l’utilisent pour décider et justifier que les Noirs leurs sont inférieurs, les réduire en esclavage, les torturer ou encore les tuer, sans raison autre que cette inégalité de peau et de rang. Les autres l’usent pour justifier leur besoin de vivre et donc sortir de leur état de sous-humain, d’autres leur soif de vengeance et de liberté.

Ce film ne démonise pas les uns et ne se pose pas non plus en galvaniseur des autres. Il nous place face à l’Histoire, à sa complexité, sans concession, avec toutes ses violences et ses injustices. C’est un des rares films qui, pour moi, réussit brillamment à replacer l’homme et la femme noirs dans leur humanité.

Il leur enlève le voile de bestialité qui a toujours été associé aux Noirs, qu’il soit esclave ou pas, hier comme aujourd’hui. Et ainsi, il délivre une réponse intelligente et nécessaire à D.W. Griffith et à son film, lui aussi intitulé « Birth of a Nation ».

Enfin, « The Birth of a Nation » n’est pas une leçon de morale, de victimisation ou d’accusation, mais une tentative d’ouverture sur l’Histoire et une de ces pages importantes, celle de la révolte menée par Nat Turner. Ce soulèvement n’était pas le premier, mais il a ouvert les yeux et la voie pour d’autres.

Cependant, ce film est aussi un rappel de la complexité de l’humanité, et notamment celles des femmes qui occupent une place importante dans le film.

Une ode aux Femmes Noires et à leur vaillance

Dans un autre registre, ce film m’a frappé par sa mise en avant des femmes et de leurs places dans les plantations.

En effet, le casting féminin est indéniablement riche et c’est en soi un exploit et une source de joie.

Mais la distribution des rôles de femmes noires est celle qui m’impressionne et m’intéresse le plus : Esther Scott (qui joue la grand-mère de Nat), Aunjanue Ellis (qui joue la mère de Nat; et actuellement dans la série « Quantico »), Aja Naomi King (qui joue Cherry; et joue actuellement dans«How to get away with murder »), Gabrielle Union (qui joue Esther; et personnage principal de la série « Being Mary Jane ») ou encore Jeryl Prescott (qui joue Janice).

Certes, les femmes sont peu visibles à l’écran dans le film, mais celles que l’on voit sont fortes et brillantes de vertu, de vaillance et d’endurance. Qu’elles soient grand-mères, mères, épouses, ou petites-filles, elles naissent avec de lourds sacerdoces, et grandissent pour en supporter un plus grand nombre encore.

Pourtant, leur fidélité, leur persévérance et leur vaillance face à la vie et à l’adversité restent et continuent d’être inébranlables : qu’il s’agisse de l’abandon, de l’humiliation, du viol, de la nécessité de survivre à l’oppression, ou encore d’éduquer seul un enfant au cœur d’un système raciste, destructeur et maléfique.

Et c’est ce portrait positif, honnête et multi-facette de la femme noire qui, pour moi, est l’un des plus grands accomplissements de ce film.

« The Birth of a Nation » rend aux Femmes Noires leurs juste-dues : leur humanité et leur complexité. Là où, en général, il n’existe et ne sont employés souvent que des qualificatifs extrêmement négatifs et réducteurs pour les évoquer.

Et si ce film est une réussite en bien des points, il n’a malheureusement pas échappé à la critique. Mais il ne s’agissait pas tant d’une critique sérieuse et honnête du film, que d’une attaque du passé et du caractère de son réalisateur, Nate Parker.

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The Birth of a Nation : la polémique et ses corollaires

Depuis sa première au festival de Sundance le 25 Janvier 2016, et les deux prix qui lui ont été décerné (Sundance Audience Award : U.S. Dramatic, et Sundance U.S. Grand Jury Prize : Dramatic), le film a été acclamé et nommé dans plusieurs catégories pour de nombreux prix (NAACP, Satellite Awards, African-American Film Critics Association, Black Reel Awards, etc.) et était en bonne voie pour la course aux Oscars.

Pourtant, ce qui a le plus intéressé à partir d’Août 2016, et la presse américaine notamment, c’est le viol dont Nate Parker a été accusé en 1991, et innocenté en 2001, après un long procès.

Interrogé par Charlemagne sur les conséquences négatives que peuvent avoir l’énorme controverse sur son passé, Nate Parker a déclaré ceci au micro de « The Breakfast Club » :

« Presumed dangerous and guilty! Presumed dangerous and guilty! The attack is the attack; you know what I am saying. I think that anyone that thinks it’s important to hear stories that have been erased from History, that can aid in our progress as America, needs to see this film in my humble opinion. Take me out of it, whatever you feel about me, whatever you feel about my acquittal, whatever you feel about my innocence, or whatever you feel! Just for a second recognize if you call yourself a patriot, I think you have to take steps toward healing America period. And if this film stands for something like that, outside of me, then let’s have that conversation. Let’s not take the baggage of whatever you’ve read in the headline, and say: Imma see what the film does. Like I said, it ain’t about me. I hope it never, if I drop dead on the floor, I don’t want to do that, and the film lives on, we win. »

Cette accusation de viol dont il ne s’est jamais caché et sur lequel il s’était précédemment expliqué –, a été mis au centre de l’attention et des conversations au moment fort de la promotion de « The Birth of a Nation ». Et cela a malheureusement entachée la sortie en salle du film dans le monde, et particulièrement aux Etats-Unis, ainsi que ses chances pour les Oscars.

Mais ce qui est davantage problématique dans tout ce battage médiatique, outre l’instrumentalisation de la tragédie qu’a vécu cette jeune femme pour ternir ce film et la personne même du réalisateur, c’est le constat navrant qu’un Noir aux Etats-Unis, comme ailleurs, même prouvé innocent par le système judiciaire, ne peut jamais être que coupable.

Aucune autre race ne doit rendre autant de comptes, et n’est tenue autant au fait de sa culpabilité et de ses responsabilités, qu’elles soient avérées ou complètement fabriqués, que celle des Noirs.

Le bénéfice du doute, comme la présomption d’innocence et l’innocence tout simplement ne sont pas, pour beaucoup, les prérogatives des Noirs.

Questionné sur le timing suspect des attaques et leurs natures (polémique « Oscar so White », la multiplication des meurtres injustifiés d’Afro-Américains par la police américaine, les actions de protestations de Black Lives Matter, etc.), voici ce que Nate Parker a déclaré au « Breakfast Club » :

« It’s a question worth asking. But at the same time, I think that we are more concerned about how we’ve been conditioned to see ourselves and less concerned about how other people see us. Then we’ll really be able to deal with crisis. We have to make ourselves smaller with the bigger picture. Nat Turner made himself small so that we might not know his name and might follow his footsteps toward liberation. And like I said, a good man leaves a heritage for his children’s children. That’s biblical! So I didn’t say a good man make sure his name is good when he dies. I am not tripping on me. Everything I am doing, I am doing for my children, and my children’s children, so that when they look up at that image of me, wherever it is, and I am, hopefully looking fly, in an oil painting, they can be like: “You know what man, my dad tried, my great great whatever tried to do something, he tried to deal with it. »

Ce qui montre davantage l’importance de raconter ce type d’Histoire c’est le montant historique qui a été donné pour l’acquisition de ce film à Sundance: 17,5 millions de dollars. En effet, il s’agit du plus gros chèque de l’histoire des acquisitions de film.

Et voici ce que Nate Parker a dit à ce sujet à « The Breakfast Club » :

« I think the film is good. Cause, guess what, if the film was wack and it was perfect timing, they wouldn’t have put up no bread. They looked at it and was like: what is this reaction? When we talk about it, if you can look it up on Youtube, the reaction for Sundance, the people were like: this is crazy! You know what I mean. And so you know, it’s the biggest check of any film in acquisitions’ history you know, which in my opinion let’s you know it’s not a slave movie, that there is triumph and liberation for everyone to grab hold of!! People don’t just attach to films because they think other people attach to it. Either it speaks to their spirit or it doesn’t!! »

Et c’est autant pour cette histoire que pour l’attention donnée au film notamment lors des festivals internationaux Sundance et TIFF que Nate Parker a tenu à donner une dimension pédagogique à la sortie de son film :

« When I sat down with Fox, and I sat down with a lot of other studios, they were still effected. That night, we were all in the room, tears still in our eyes, about what we thought the power of this film could be, you know what I am saying. They signed on for the educational and I said: « look, before we get to these other stuff, there needs to be an educational component, we need to figure out how to get this in schools. I don’t know if it means cutting an airline version so we can have the graphic stuff out so young people can see it, cause guess what, we loose them at eleven, twelve, thirteen. We get this in middle schools, and high schools, a watchable version, it will affect young people, you know. We did a book, you know what I mean (…) I was like, I wanna do a book of essays. So I got all these educators and academics to like dive into Nat Turner, what he means today, there is a section called « Nat Turner matters », which is kinda links it to Black Lives Matter, a section that is called « History of Revolution or Resistance » (…) So we can take this book and put it in schools (…) »

D’ailleurs, ce travail est poursuivi par l’auteur-compositeur et interprète Abd al Malik qui, en plus d’avoir fait une voix française pour le film, est aussi son ambassadeur en France.

Au-delà de la controverse sur le réalisateur du film, « The Birth of a Nation » est un film nécessaire, magistralement exécuté, autant sur le plan narratologique, technique, qu’esthétique. C’est une histoire difficile et douloureuse à raconter et à voir mais son écrin est magnifique.

Et c’est avec la connaissance de cette réalité et la nécessité pour ces pages sombres de l’Histoire d’exister dans la mémoire collective que je vous encourage à vous déplacer en salle pour voir ce film, au-delà de vos préjugés, de vos appréhensions et de vos peurs. Et s’il vous pousse ne serait-ce qu’à vous renseigner sur Nat Turner, sur cette période de l’Histoire, sur d’autres figures abolitionnistes ou juste à entamer une conversation sur cette personnalité historique et les problématiques soulevées par le film, ou à aller voir d’autres films de ce genre, « The Birth of a Nation » aura déjà gagné son pari.

 

 

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